Chronique
Pavillon666
Others
Note
: 9.5
/ 10
Année
: 2007
Style
: Doom Death
Il
y eu ce « Close to heaven » encourageant,
puis un « Mourning sign » brillant…pourquoi
s’arrêter en si bon chemin ? non vraiment
il n’y a pas de raisons ! alors voici
"Others", troisième album
des strasbourgeois de Distress, un album
attendu par beaucoup avec grande impatience.
Mais ce n’est pas nouveau, il faut du
temps pour bien faire les choses, et
au niveau de choses bien faites, Distress
connaît bien son sujet.
"Others"
envoie des les premières minutes tous
les ingrédients nécessaire à la confection
d’un album énorme : variations de rythmes
à tout va, riffs à gogo, vocaux accrocheurs,
mélodies qui surgissent de nulle part,
puissance et émotivité réunies…le premier
titre « Ignorant years » saute immédiatement
aux oreilles pour ensuite ne plus jamais
les lâcher, et ce pour un album de plus
d’une heure ! Rien ne servirait de comparer
le son produit par Distress à d’autres
formations tant les éléments et influences
qui peuplent "Others" sont
nombreux. Pour simplifier les choses,
gardons Distress dans la catégorie doom
car malgré les attaques agressives et
récurrentes des rythmiques et de la
batterie, le son et la pesanteur sous
jacente ne trompent pas (7. « Self to
shred »), c’est bien de doom dont il
est question, mais avec une nouvelle
interprétation du style particulièrement
éclairée et impressionnante.
Les
vocaux sont tout spécialement accrocheurs
entre un chant death profond, agressif
et captivant, et un chant clair tout
en touché, parfois plaintif voir carrément
épique (n’ayons pas peur des mots) en
chœurs. L’acoustique prend également
une part très importante sur "Others",
avec du piano mais surtout de très belles
parties à la guitare sèche (et un superbe
8. « The fog »). Plusieurs sentiments
contradictoires se superposent lors
de l’écoute de cet album, où les titres
rageurs (9. « Odyssey of fools ») se
disputent avec la mélancolie ou le désespoir.
Peut être les puristes (et mauvaises
langues) du genre percevront ils une
sorte de surenchère sonore ? que nenni,
les compositions sont parfaitement orchestrées
et équilibrées, bourrées de petit plus
comme ces guitares électriques qui viennent
véritablement transpercer les pistes,
ou ces duos vocaux majestueux.
Une
heure d’écoute, cela passe en fait très
vite, mais cela faisait longtemps que
n’avait été écouté un album captivant
comme l’est "Others", et la
petite outro finale se révèle fort plaisante
pour garantir un atterrissage tout en
douceur et un retour progressif à la
réalité.
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