Chronique
Nawak
Posse
Others
Note
:
Année
: 2007
Style
: Doom Death
Périlleux
exercice que d’effectuer la chronique
d’un style musical qu’on ne connaît
que très peu, et que l’on a donc pas
l’habitude d’écouter. C’est pourtant
ce que je vais m’apprêter à faire avec
le dernier album des Parisiens de DISTRESS.
Le
style du groupe reste très difficile
à cerner. Vous allez penser qu’il n’est
pas nécessaire de coller des étiquettes
(qui ne correspondent pas forcément
en plus), cependant il s’agit ici d’une
chronique, et les lecteurs doivent se
faire une potentielle idée de la musique
de DISTRESS. Les Parisiens sont donc
loin de se cantonner à une musique typique,
puisque nous restons certes clairement
dans le metal, cependant les genres
empruntés sont nombreux. On ressent
le coté death voire parfois black, puis
le coté thrash va faire son apparition,
on va passer à des parties assez syncopées,
et on va se poser sur des ambiances
(goths parfois avec l’utilisation du
piano). On fait donc face à un vrai
melting pot métallique. Pour ma part,
je qualifierais la musique de DISTRESS
de metal, tout simplement, les influences
sont trop nombreuses. Cette richesse
musicale est ressentie sur toute la
longueur des compos. On peut citer l’influence
d’OPETH régulière sur cet album, sorte
de fil directeur… Mais une voix death
est elle aussi présente sur toute l’oeuvre,
tantôt criarde, tantôt gutturale. Alors
que certaines parties sont syncopées,
on peut penser à GOJIRA. Les passages
guitare sèche/piano/voix nous rappellent
ANATHEMA. Ce fil directeur est donc
régulièrement brisé, pour le plus grand
bonheur de l’auditeur…
On
a droit à des parties death qui vont
s’enchaîner doucement sur des ambiances
nous rappelant THE GATHERING, pour passer
à des refrains mélodiques sur fonds
de guitares un temps soit peu heavy,
on coupe le tout avec un passage de
guitare sèche et on reprend sur un plan
metal symphonique. Les morceaux sont
particulièrement longs (entre 7 et 10
minutes), permettant à DISTRESS d’exprimer
tout l’éventail de sa musique. On sent
un grand travail derrière cet album,
les compositions sont en effet bien
abouties. On le ressent avec la diversité
des passages sur chaque morceau, la
finesse des outros, les ambiances délicatement
posées, la volonté de casser les rythmes,
les enchaînements des divers plans musicaux.
Une petite mention spéciale pour le
magnifique dernier morceau, composé
uniquement de guitares sèches sur fond
de chants mélodieux, une petite perle.
DISTRESS
nous signe là un album riche et cohérent.
Les fans de ce genre de musique seront
comblés, et plus encore, DISTRESS pourrait
attirer certains réfractaires de ce
style.
|